vendredi 16 janvier 2009

Réforme des collectivités : le PS demande à Elisabeth Guigou de revoir sa copie

Le Bureau national du PS a demandé le 13 janvier 2009 à Elisabeth Guigou, secrétaire nationale à la Réforme de l'Etat, de revoir sa copie sur la réforme des collectivités territoriales, ses propositions ayant été vivement contestées par plusieurs membres, notamment par des sénateurs PS.
Dans la perspective de son audition le 28 janvier 2009 devant la commission Balladur sur la réforme des collectivités, avec Martine Aubry, la députée a présenté un texte devant le BN, exécutif du parti, a-t-on appris de sources concordantes. Martine Aubry n'a pas participé au BN.
Le sénateur-maire de Dijon, François Rebsamen, a estimé que le texte "était à revoir et méritait une nouvelle introduction politique pour faire passer le message : nous ne laisserons pas le président de la République agir pour supprimer des contre-pouvoirs, supprimer des collectivités", a-t-il résumé."Nous n'avions pas à rentrer dans le piège que nous tendait Nicolas Sarkozy", a-t-il assuré, jugeant que "ce débat devrait se tenir au Parlement et devant nos militants, ne pas être confisqué uniquement par le Bureau national".

Abandon du texte
Elisabeth Guigou a dit, selon François Rebsamen, qu'"elle allait tenir compte de ce qui a été dit". Selon une autre source, son texte sera remanié.
Harlem Désir, chargé de la coordination au PS, a tenu à préciser qu'il n'y avait "pas de remise en cause de la cohérence politique du document présenté" par Elisabeth Guigou. Le PS lui a simplement "demandé de compléter le document et de le préciser", a-t-il déclaré.
Auparavant, le groupe PS du Sénat avait mandaté à l'unanimité son président Jean-Pierre Bel pour demander à la direction l'abandon de ce texte, assurant n'avoir pas été associé à son élaboration, ont indiqué plusieurs sénateurs socialistes.
Le 13 janvier au matin, Elisabeth Guigou a présenté les grandes lignes de son texte, soulignant que le parti souhaitait "une vraie réforme, dense et qui ne soit pas le prétexte à des manoeuvres électorales".