mercredi 25 février 2009

Les premières déclarations

Martine Aubry : "On ne peut pas parler de modernité et revenir sur l'élection démocratique des régions, on marche sur la tête" . "Nous craignons que Nicolas Sarkozy, qui n'arrive pas à régler les problèmes économiques et sociaux de notre pays de la main gauche, par la main droite essaie de limiter les contre-pouvoirs"

Elisabeth Guigou : "Oui, il faut une réforme des collectivités territoriales, mais cette réforme-là serait une formidable régression". «la fusion annoncée des élus départementaux et régionaux, sous forme de conseillers territoriaux, ce qui va affaiblir les régions»

Alain Rousset : «texte conservateur et politicien», une «usine à gaz qui va coûter plus cher». «La raison, c’est la trouille d’une déculottée électorale en 2010.» «Le problème n’est pas la taille mais les moyens des régions.» «En quoi le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne va-t-il apporter quelque chose? On va seulement additionner deux petits budgets, au détriment de l’innovation et de la compétitivité»
«Lors des dernières élections régionales et municipales, la gauche a remporté une large victoire. En affaiblissant les régions, la droite pourrait rattraper un peu de terrain. Il n’est donc pas question d’intérêt général.»

Martin Malvy, pour Midi-Pyrénées, voit dans cette réforme des « arrières pensées partisanes »

Anne Ferreirra, vice-présidente de Picardie, une région visée par le projet Balladur. "Chacun a ses compétences, social, tourisme,... Il y a une répartition des tâches qui correspond à une réalité territoriale", a-t-elle déclaré ce matin sur France Info, dénonçant la " violence dans la méthode " du gouvernement qui imposerait sa vision, sans l’"expliquer".

Philippe de Villiers, président du conseil général de Vendée, parle quant à lui d’un " retour du jacobinisme ". "La ligne générale de la réforme, c’est une recentralisation de tous les pouvoirs qui va à l’encontre d’un siècle et demi de décentralisation", fustige le président du Mouvement pour la France (MPF), qui qualifie cette réforme de "charcutage".

Claudy Lebreton : "ce rapport, qui devrait contenir une vingtaine de propositions, ne répond pas à la feuille de route donnée par le président de la République. Les préconisations ne devraient donc pas être reprises dans leur intégralité. C'est une réforme qui demande du temps et qui mériterait même l'organisation d'un référendum."
«Il y a une volonté du gouvernement de mettre au pas les collectivités territoriales, "Ce n'est pas l'esprit de la décentralisation.»

Éric Diard, député UMP des Bouches-du-Rhône : "On n'entend jamais la même chose, on est dans le flou".


Bartolone : "Cette réforme organise une régression institutionnelle, sociale et
démocratique" "Cette réforme remet en cause 25 ans de décentralisation qui a pourtant
prouvé qu'elle était gage d'innovation, de vigueur démocratique de proximité et de solidarité, elle ressemble fort à une petite manoeuvre politicienne visant à reprendre par la main institutionnelle ce que les électeurs ont confié à la gauche par la main démocratique",

JJ Queyrane : «Rattacher la Haute-Loire à Rhône-Alpes, ce n’est pas vraiment le sujet » . « Elle est déjà grande comme la Suisse et elle a une population au moins identique à celle d’une dizaine de pays d’Europe ».