lundi 23 février 2009

Vallini appelle ses amis PS à "ne pas apparaître comme des conservateurs"

Le député PS André Vallini, membre du comité
Balladur sur la réforme territoriale, a appelé lundi ses amis socialistes à
"ne pas apparaître comme des conservateurs" face aux réformes en cours.
"Nous, les socialistes, devons être attentifs à ne pas apparaître comme des
conservateurs", a-t-il déclaré à l'AFP. "Et chaque fois que Nicolas Sarkozy
annonce une réforme, ne pas donner l'impression que nous sommes crispés sur
ce qui existe, et que nous n'avons qu'un souci, celui de défendre le statu
quo".
"Il y a des réformes nécessaires (audiovisuel, universités, collectivités
territoriales)", a-t-il insisté. "Il ne faut pas avoir peur de heurter les
corporatismes et les conservatismes... Pour moi, être de gauche, c'est être
réformateur, et il nous faut proposer nous-mêmes des réformes progressistes
qui marquent la différence avec ce que fait la droite".
André Vallini, l'un des deux socialistes membres du comité présidé par
l'ancien Premier ministre Edouard Balladur, a réagi aux critiques contre le
comité en regrettant que "les postures et les préjugés l'emportent sur
l'analyse et le raisonnement, à droite comme à gauche".
"Je suis un peu surpris qu'on puisse critiquer un rapport avant même qu'il
soit sorti, alors que personne n'en connaît le contenu exact", a-t-il
raillé.
"J'ai la naïveté de penser qu'Edouard Balladur n'est pas homme à servir
d'instrument à une manoeuvre politicienne en vue des régionales de 2010",
a-t-il ajouté. "D'autant que le rapport précisera que toutes les réformes
proposées n'entreront en application qu'en 2014".
Le député de l'Isère a jugé que la décentralisation de 1982 avait accru "le
niveau de bien-être collectif sur tous les territoires".
Pour André Vallini, qui a dit s'appuyer sur son expérience locale, "il faut
certes dénoncer l'Etat quand il étrangle les collectivités locales en leur
transférant des compétences non financées".
Mais il y a aussi, selon lui, "des empilements de pouvoir et de compétence
qui ont abouti à des enchevêtrements, et même à des concurrences, qui sont
coûteux pour le contribuable. Tous les élus locaux de base de droite comme
de gauche disent que ça ne peut pas continuer comme ça. Tous disent la même
chose: il faut clarifier, il faut simplifier."