vendredi 12 décembre 2008

ITV d'Edouard Balladur pour le Progrès de Lyon

Le président du comité pour la réforme des collectivités locales détaille les grandes orientations prises par le comité

> Quelles grandes orientations le comité pour la réforme dégage-t-il?
Nous sommes en place depuis un peu plus d’un mois et aurons une cinquantaine d’auditions au total. C’est un travail très lourd. Aujourd’hui, ce sont plutôt les problèmes qui se dégagent et les solutions sont en débat.

> Dans quel sens travaillez-vous?
Il faut se poser la question de l’objectif : comment faire pour que nous ayons des structures locales plus efficaces et plus adaptées aux besoins de l’avenir?

> Va-t-on vers la disparition des départements, voire des communes ?
Je suis de ceux qui pensent qu’on ne peut toucher ni aux départements ni aux communes même si l’on peut inciter certaines d’entre elles à se regrouper. Je crois qu’il faut donner les moyens nécessaires aux communautés de communes et aux Régions. Nous devons également arriver à une redistribution des compétences entre collectivités.

> Quid de la composition des conseils régionaux et généraux?
C’est une des questions importantes : faut-il favoriser une sorte d’imbrication avec l’apparition de nouveaux conseillers territoriaux? Nous réfléchissons également à l’élection au suffrage universel des conseils de communauté de communes.

> Envisagez-vous la création de métropoles comme Paris ou Lyon?
C’est une piste. On peut envisager un Grand-Paris, un Grand-Lyon, et pouvant déborder sur plusieurs départements. Il resterait alors à définir les rapports et les compétences avec les départements.

> Quel est le calendrier ?
Nous remettrons un texte fin février au président de la République. Le gouvernement devrait mettre quelques mois à arrêter son projet qui pourrait être débattu dans un an.

> Cette réforme pourra-t-elle être effective avant 2012?
Je l’espère. Le changement complet du paysage territorial est possible avant 2012 s’il y a un climat de consensus autour du projet. Personnellement j’ai l’impression que c’est possible car c’est une question d’intérêt national dont tout le monde a conscience à droite, à gauche et au centre.

Recueilli par Michel Rivet-Paturel