vendredi 20 mars 2009

Europe, collectivités locales, comment être efficace ?

Source : Libération


Pierre Méhaignerie Député-maire de Vitré (UMP)
La France est sous-organisée. Le reconnaître, c’est résoudre 50 % des problèmes. La France souffre d’un empilement de structures et d’une multiplication des échelons administratifs et politiques. Cela entraîne une dilution des responsabilités des décideurs et des financements peu opérationnels. Le citoyencontribuable s’interroge pour savoir qui fait quoi, qui finance quoi.

Il y a trois priorités si l’on veut que la réforme des collectivités locales soit efficace : une clarification des responsabilités de chaque collectivité, un contrôle renforcé du citoyen sur l’élu, une meilleure maîtrise de la dépense publique locale. S’agissant de ce dernier point, tant que la dépense restera électoralement payante, il y a peu de chance de la maîtriser. La taxe d’habitation, c’est le seul vrai lien de responsabilité entre l’élu et le citoyen. L’opacité du système est telle qu’elle permet de renvoyer sur les autres l’explication de la hausse des impôts locaux.

Claudy Lebreton Président du conseil général des Côtes-d’Armor
Al’occasion des élections européennes, la question de l’efficacité des politiques publiques sur les territoires de l’Union européenne doit être posée.

La plupart des citoyens vivent l’Europe comme une entité lointaine et technocratique. Ce constat se lit aussi dans la place donnée aux collectivités locales dans l’impulsion et la mise en œuvre des politiques européennes. Les collectivités locales sont des assemblées démocratiquement élues. Elles portent les aspirations des citoyens, et doivent le faire au niveau local et européen. C’est une des conditions pour qu’ils puissent se sentir citoyens de l’Europe, avec la dimension d’appartenance culturelle, collective, et de solidarité qu’ils vivent dans leurs territoires.

Les collectivités locales commencent à être reconnues comme actrices de la cohésion sociale et territoriale par les instances européennes. On reconnaît leurs dynamismes, leurs capacités d’adaptation et d’innovation, bref leur efficacité dans l’action publique.