jeudi 22 janvier 2009

Courrier des maires : Les régions réclament un renforcement de la décentralisation

Les régions réclament une nouvelle étape de la décentralisation, avec des compétences qui ne soient plus partagées avec l'Etat, a annoncé, le 20 janvier 2009, le président (PS) de l'Association des régions de France (ARF), Alain Rousset.
Le président de la région Aquitaine demande "l'acte III de la décentralisation qui renforcerait les régions avec des compétences qui ne soient plus partagées avec l'Etat". Il juge nécessaire d'introduire la "notion de chef de file, pour qu'on sache qui fait quoi sur le territoire, et que les choses soient claires", donnant pour exemple le département qui pourrait être chef de file pour les relations sociales, ou la région chef de file pour le développement économique.

"Monstre administratif"

Alain Rousset se prononce pour le maintien du mode actuel d'élections régionales, mis en place par Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l'Intérieur. "Il nous a permis d'être stables depuis 2004", affirme-t-il.
En revanche, il souligne l'hostilité des régions à une fusion avec les départements, qui "donnerait naissance à un monstre administratif". De la même manière, il qualifie de "solution la plus débile" la création de conseillers territoriaux siégeant à la fois aux assemblées régionales et aux assemblées départementales. Une création qui pourrait revêtir un caractère inconstitutionnel.

Plan de relance
Le président de l'ARF préconise un deuxième plan de relance économique qui clarifierait les compétences entre les régions et l'Etat. Il regrette que le premier plan ait été établi sans concertation avec les régions, alors qu'il met celles-ci à contribution. En dehors de 4 milliards d'euros pour les entreprises, le plan de relance est fondé sur le partage des compétences entre l'Etat et les collectivités locales, a-t-il relevé. Il s'agit du "rattrapage des retards des contrats de plan entre l'Etat et les régions derrière lesquels se trouvent nombre d'opérations ferroviaires, routières, ou universitaires" (dix-huit mois de retard, a-t-il indiqué, citant le ministre chargé de la Relance, Patrick Devedjian) et du développement des TGV, pour lequel l'Etat a demandé aux collectivités de payer autant que lui.