mercredi 21 janvier 2009

L’UMP veut moins d'élus locaux, mais pas touche à la région ou au département

Le patron des députés UMP Jean-François Copé s'est prononcé le 21 janvier, avec d'autres parlementaires de la majorité, en faveur d'une réduction du nombre d'élus locaux, mais contre la suppression de la région ou du département. "Il y aura moins d'élus locaux et on l'assume", a déclaré Jean-François Copé en présentant à la presse une "synthèse des travaux des parlementaires de la majorité sur la réforme des collectivités locales".
Pour cela, ils proposent "une seule catégorie d'élus, des conseillers territoriaux, pour exercer les compétences départementales et régionales".

Les parlementaires UMP suggèrent aussi "le regroupement des régions et/ou des départements, sur la base du volontariat". Dans ce schéma, l'Alsace - deux départements - pourrait former "une collectivité unique" et les deux Savoies fusionner, a illustré le sénateur Henri de Raincourt. En revanche, "supprimer un échelon est contraire à la Constitution", a rappelé l'ex-Garde des Sceaux Dominique Perben. "Ce serait une erreur majeur de le préconiser", a ajouté Jean-François Copé qui ne veut pas "rouvrir la guerre entre régionalistes et départementalistes. Les deux camps ont de bons arguments".
Actuellement, 20 des 22 régions et une majorité de départements sont aux mains de l'opposition de gauche. Les élus UMP doivent transmettre leur synthèse la semaine prochaine à l'ex-Premier ministre Edouard Balladur, à la tête d'un comité chargé par le chef de l'Etat de lui faire des propositions en mars sur la réforme des collectivités territoriales. Dans leur esprit, cette réforme a pour but de "faire mieux et moins cher" et "de mettre fin à l'enchevêtrement des compétences et aux financements croisés".
Le président de l'Assemblée Bernard Accoyer (UMP) a aussi annoncé le 20 janvier "une mission pluraliste" sur l'exercice des mandats, le cumul des fonctions et le statut de l'élu.