mardi 20 janvier 2009

L’ARF réclame l’acte III de la décentralisation

L’ARF réclame l’acte III de la décentralisation

Alain Rousset, président de l’Association des régions de France (ARF) a déclaré lors de la présentation, le 20 janvier, de ses vœux à la presse :"Nous demandons l'acte III de la décentralisation qui renforcerait les régions avec des compétences qui ne soient plus partagées avec l'Etat". Il a jugé nécessaire l'introduction de la "notion de chef de file, pour qu'on sache qui fait quoi sur le territoire et que les choses soient claires", donnant pour exemple le département qui pourrait être chef de file pour les relations sociales, ou la région chef de file pour le développement économique.

Deuxième plan de relance économique

Il a par ailleurs préconisé un deuxième plan de relance économique qui clarifierait les compétences entre les régions et l'Etat. Alain Rousset regrette que le premier plan de relance ait été établi sans concertation avec les régions alors qu'il les met à contribution. En dehors de 4 milliards d'euros pour les entreprises, le plan de relance est basé sur le partage des compétences entre l'Etat et les collectivités locales, a-t-il relevé. Il s'agit du rattrapage des retards des contrats de plan entre l'Etat et les régions derrière lesquels se trouvent nombre d'opérations ferroviaires, routières, ou universitaires (18 mois de retards, a-t-il dit en citant le ministre chargé de la Relance, Patrick Devedjian), et du développement des TGV, pour lequel l'Etat a demandé aux collectivités de payer autant que lui.

Monstre administratif

En ce qui concerne la réforme territoriale, Alain Rousset s'est prononcé pour le maintien du mode actuel d'élections régionales, mis en place par Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l'Intérieur. "Il nous a permis d'être stables depuis 2004", a-t-il dit.
En revanche, il a souligné l'hostilité des régions à un projet de fusion avec les départements, qui "donnerait naissance à un monstre administratif".
De la même manière il a qualifié de "solution la plus débile" la création de conseillers territoriaux qui siègeraient à la fois aux assemblées régionales et aux assemblées départementales, et qui pourrait revêtir un caractère inconstitutionnel.