dimanche 25 janvier 2009

ITV de François Rebsamen

Pour Sarkozy, la question n'est pas : « il y a trop de collectivités en France ». C'est : « il y a trop de collectivités locales de gauche ».

LBP. - Justement, trouvez-vous qu'il y a trop de niveaux de collectivités en France ?

FR. - On a le même niveau que dans d'autres pays. En revanche, il faut éviter que de nouvelles structures administratives se développent autour des Pays. Il faut favoriser le principe de subsidiarité. Quand une collectivité de proximité peut faire mieux qu'une collectivité de niveau supérieur, il faut que ce soit la collectivité de proximité qui prenne la main. Je suis pour que les communautés de communes, d'agglomérations ou urbaines puissent assumer, si elles le souhaitent, le social sur leur territoire.

LBP. - Le social, c'est de la compétence du conseil général ?

FR. - La France est tellement variée. Dans l'Essonne, la ville la plus importante regroupe 100 000 habitants. (…) D'où le rôle du conseil général.

LBP. - Et dans le cas de la Côte-d'Or ?

FR. - Je ne voulais pas prendre cet exemple. Quand vous avez l'aire urbaine du dijonnais qui compte 350 000 sur 500 000 habitants, il faut une complémentarité entre l'action du conseil général et cette aire urbaine.

LBP. - Et qu'en est-il ?

FR. - Elle n'existe pas vraiment aujourd'hui.

LBP. - Faut-il faire élire le président du Grand Dijon par les habitants du Grand Dijon ?

FR. - Il faut pouvoir identifier les futurs conseillers communautaires. En revanche, je suis contre l'élection au suffrage universel du président d'une communauté urbaine.
LBP. - Pourquoi ?

FR. - Ce serait entrer en conflit de légitimité avec les maires. Je suis pour les communes.
LBP. - La réduction du nombre de communes, qu'en pense le sénateur ?

FR. - Surtout pas. Mais il faut créer des communautés de communes. Il faut que les petits maires continuent leur travail de proximité indispensable.