mercredi 11 février 2009

Fiscalité : les inquiétudes des élus UMP

Les parlementaires de la majorité s'interrogent sur le remplacement de la taxe professionnelle, proposée jeudi par Nicolas Sarkozy.


Jean-François Copé l'a reconnu mardi : les députés de la majorité n'ont «pas au préalable été associés» aux propositions faites jeudi par le chef de l'État pour renforcer le pouvoir d'achat. Maniant l'ironie, le président du groupe UMP à l'Assemblée a ajouté, en référence à la réunion le 18 février à l'Élysée avec les syndicats : «C'est dans la corbeille des partenaires sociaux. Il faut être bon camarade !» Renversant la situation à son profit, Copé a surtout poursuivi : «Mais ce qui est vrai, c'est que nous allons nous investir massivement parce qu'une bonne partie des propositions du président de la République relève des compétences du Parlement.»

Droite et gauche demandent depuis des années la suppression de cet impôt «imbécile, qui pénalise l'emploi et l'investissement», selon Marc-Philippe Daubresse. Mais en période de crise, l'affaire est délicate. Le secrétaire général adjoint de l'UMP invite les élus à «inventer un autre type de ressources dynamiques».«Par quoi remplace-t-on la taxe professionnelle ? L'inquiétude est là», demande Philippe Houillon, député maire UMP de Pontoise. «Il y a des solutions alternatives. Tout dépendra des conclusions du comité Balladur sur la réforme des collectivités locales», affirme Alain Gest.

«Cette taxe est pénalisante pour les entreprises. De ce point de vue, la décision du président de la République est sage. Mais il y a un problème pour les collectivités locales», a concédé Copé, qui plaide pour une fusion départements-Régions. Laurent Hénart souhaite une «imposition la plus neutre et la plus diluée possible». La TP (29 milliards d'euros) représente 45 % des ressources propres des collectivités territoriales.