mardi 17 février 2009

Le CR MidiPi va mener la vie dure au comité Balladur

Le conseil régional de Midi-Pyrénées ne veut pas disparaître, et encore moins fusionner avec les conseils généraux. C'est en substance la teneur du message envoyé, hier, au comité Balladur, chargé par Nicolas Sarkozy de plancher sur la réforme des collectivités locales.

Pour adopter cette « contribution » éclairée, et histoire de faire le poids, les élus régionaux ont siégé pour la première fois aux côtés des membres du Conseil économique et social régional (CESR). Soit 113 « sages » issus du monde économique, de la recherche et syndical. « Des affirmations toutes faites tendent à faire croire qu'il y a trop d'échelons territoriaux et trop de financements croisés. Or, 78 % de notre budget est dépensé sur des compétences que nous exerçons seuls », plaide Martin Malvy (PS), le président de la région. Il conteste aussi le chiffre de « 5 à 10 milliards d'économies » que pourrait générer la suppression d'un échelon. « Un cabinet indépendant la chiffre à 600 millions d'euros seulement et prévoit une explosion des coûts générés », souligne l'élu. « Nous ne sommes pas contre une clarification des compétences des collectivités territoriales. Mais l'Etat est le premier à entretenir la confusion en leur demandant de payer pour ce qui relève de sa propre responsabilité comme les lignes grande vitesse et les universités », souligne Jean-Louis Chauzy, le président du CESR.

Les deux hommes s'inquiètent aussi d'un changement éventuel du mode de scrutin des élections régionales. « Si les candidats sont élus sur de petits territoires, plutôt que sur une liste régionale, chacun viendra chercher un peu de monnaie pour être réélu la fois d'après. Ce sera la mort de l'esprit régional », estime Martin Malvy