mardi 25 novembre 2008

Les Départements défendent leur raison d’être


Source : Le Télégramme de Brest



Dans un contexte de baisse croissante des dotations de l’État, comment, de plus, faire face à la crise financière et économique, dans la préparation des budgets 2009 ? C’est à cette épineuse question que Joseph Kerguéris, Jean-Louis Tourenne, Pierre Maille et Claudy Lebreton, présidents des conseils généraux du Morbihan, d’Ille-et-Vilaine, du Finistère et des Côtes-d’Armor, se sont attelés, hier, à Saint-Brieuc, lors de leur seconde rencontre de l’année.

Impôts : quelle hausse ?


L’actualité économique est venue aggraver une situation déjà délicate. Aux charges liées aux transferts de personnel et de missions précédemment assurées par l’État s’ajoute la baisse des droits de mutation, recette touchée par la chute de l’immobilier. Sans oublier la montée en puissance de l’action sociale, attisée par la crise économique. Dans ce contexte, il devient de plus en plus délicat de parvenir au subtil équilibre entre l’impôt et les emprunts. Il faut donc s’attendre à une augmentation des impôts départementaux qui soit au moins égale à l’inflation.

Sachant, précisent les présidents, que s’il est délicat d’alourdir la charge de contribuables fragilisés par la crise, il ne faut pas, non plus, ralentir le soutien aux collectivités locales et à l’activité économique. Le Finistère vient ainsi d’anticiper 2 M€ de travaux routiers pour permettre aux entreprises de travaux publics de « faire la soudure ».

La pertinence du Département


Pesant quelque 3 M€ en fonctionnement et 700 M€ en investissement, les quatre départements bretons soutiennent largement la comparaison avec la Région (respectivement 800 et 300 M€). Face au projet de réforme des institutions, les présidents réaffirment donc toute la pertinence du Département. « Et qu’on ne nous dise pas qu’en supprimant un échelon et des indemnités d’élus, on fera des économies », déclare Jean-Louis Tourenne : « Avant 1981, quand l’État gérait les dépenses sociales, elles augmentaient de 14 à 15 % par an. Confiées aux Départements, elles ne progressent que de 2 à 3 % par an. Pour l’Ille-et-Vilaine, ce sont 33 M€ économisés chaque année ».