vendredi 28 novembre 2008

Une Bretagne avec Nantes ? Une Normandie réunifiée ? Le chef de l'État en a parlé, hier, devant le congrès des maires.




« La Bretagne compte quatre départements. Magnifiques. À Nantes, on me dit, ici, c'est la capitale de la Bretagne. Mais on est en Pays de la Loire ! ». « Il y a deux Normandie. On les aime. Mais en faut-il deux ? » Nicolas Sarkozy s'est appuyé sur ces deux exemples, pris dans l'Ouest, pour révéler, hier, porte de Versailles à Paris, sa vision de la réforme annoncée des collectivités locales.

Commune, intercommune, pays, département, Région, État, Europe : « Sept niveaux ! Personne n'y comprend rien », a répété le président de la République pour justifier une réforme que tout le monde a désormais intégrée. En attendant les premières conclusions de la commission Balladur et la consultation promise des élus, Nicolas Sarkozy fixe un grand principe, sous une forme faussement interrogative : « Est-il absolument nécessaire que toutes les régions de France soient organisées de la même façon ? »


La réponse est dans la question et dans les suggestions qui suivent : un statut pour les grandes agglomérations et un encouragement à la fusion des collectivités, notamment des Régions, sur la base du volontariat. Mais pas question de supprimer les communes : « En 35 ans, je n'ai jamais dit qu'il y avait trop de communes en France. » Pas question, non plus, de supprimer les départements qui tirent leur légitimité de l'histoire.

Pour le reste, le Président se montre ouvert à toutes les combinaisons de compétences, dès lors qu'elles sont plus lisibles, plus efficaces et moins coûteuses. « Donnons-nous six mois, jusqu'en mars, pour voir si on ne peut pas dégager un consensus. »

Six mois qui ne seront pas de trop : qui dit redécoupage dit aussi réforme de la fiscalité. « Si on allège les structures, c'est pour supprimer des impôts, pas pour en créer », dit encore le Président. Sans plus de précision, sauf sur la taxe professionnelle « que tout le monde dénonce depuis 1976. [...] On ne peut pas couper les communes d'un impôt économique. »